L´univers de George Minne et de Maurice Maeterlinck

Il y a un siècle, Maurice Maeterlinck était le premier écrivain belge à recevoir le Prix Nobel et Gand a fêté l´événement en grande pompe. Dès ses débuts, Maeterlinck, issu de la bourgeoisie catholique gantoise, a été bombardé révélation littéraire: l´atmosphère irréelle de ses poèmes a marqué les écrivains, musiciens, dramaturges, metteurs en scène de théâtre et artistes de son temps. A la fin de l´année, le Musée des Beaux-Arts de Gand lui a également rendu hommage, sans laisser dans l´ombre le sculpteur George Minne, son concitoyen. Les sculptures de Minne ont constitué pour Klimt, Kokoschka et Schiele une source d´inspiration exceptionnellement importante. Et Maeterlinck, lui aussi, voyait en Minne "le grand poète de la grande souffrance" et l´invitait régulièrement à illustrer ses livres. Minne et Maeterlinck étaient très liés: ils partageaient les mêmes pensées au point que Minne pouvait parfois se demander si celle qui lui venait n´était pas de Maeterlinck.
Le Monde de George Minne et de Maurice Maeterlinck accompagne le duo, de l´année de leur première rencontre-vers 1886-jusqu´au milieu des années 1890, lorsqu´ils quittent Gand pour Bruxelles et Paris. Ce livre dresse le tableau vivant du milieu artistique gantois à la fin du XIXe siècle, où apparaissent des personnalités remarquables tels Grégoire le Roy, Georges Rodenbach et Charles Van de Woestijne, Fernand Knopff et Leon Spilliaert.