Interprétation de la Deuxième considération intempestive de Nietz


Interprétation de la Deuxième considération intempestive de Nietz

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« L´homme, écrit Nietzsche dans la Deuxième considération intempestive, dit "Je me souviens" et il envie l´animal qui oublie aussitôt et voit chaque instant mourir véritablement, retomber dans la brume et dans la nuit, et s´éteindre à jamais. » Qui est au fond l´homme dont parle ici Nietzsche et en quoi il se différencie de l´animal, telle est la question qui sous-tend l´explication que tente ici Heidegger avec son prédécesseur. Peut-on simplement considérer l´homme comme l´« animal non encore fixé », ce qui ne fait au fond que reprendre la vieille définition d´origine aristotélicienne de l´homme comme « animal rationnel » ? Ou faut-il le penser au contraire comme Dasein, comme le seul être qui, dans son être, entend l´être, ce qui revient à le situer à une distance infinie de l´animal, à l´en séparer par un gouffre abyssal ?
Tenu pendant le semestre d´hiver 1938-1939 à l´université de Fribourg-en-Brisgau, ce séminaire propose, à travers la question de la différenciation de l´homme et de l´animal, une interprétation renouvelée de la Deuxième considération intempestive de Nietzsche : « De l´utilité et des inconvénients de l´histoire pour la vie. » Il met en lumière les présupposés métaphysiques du « biologisme » nietzschéen. À ce titre, ce séminaire, qui vient s´inscrire dans la série des grands cours que Heidegger a professés sur Nietzsche à partir du milieu des années 1930, depuis La volonté de puissance en tant qu´art jusqu´au Nihilisme européen, représente un moment essentiel du dialogue que Heidegger n´a cessé de poursuivre avec celui dont, à ses yeux, la pensée achève et accomplit l´histoire de l´oubli de l´être.