Sarajevo Omnibus

Le destin d´un colonel serbe et de celui d´un jeune bosniaque, ceux du couple impérial autrichien et de divers diplomates - serbes, russes, autrichiens - se croisèrent à Sarajevo, le matin orageux du 28 juin 1914, devant le Pont Latin. "Le sang appelle le sang, écrivit le colonel Apis dans un pamphlet publié une semaine après l´attentat de Sarajevo, le pêche du père doit être payé par son fils. Les batailles à mener sont encore devant nous, la Grande Histoire avance, écrasant tout sur son passage, telle une bête sauvage nourrie par la chair de l´humanité. Des empires tombent à cause d´un petit peuple, et faute de mieux, les petits peuples tissent leur propre légende. Le destin de trois empires, de deux capitales impériales - Istanbul et Vienne -, des slaves du Sud, des peuples germaniques et des Ottomans est entre nos mains. Voilà, je vous promets des batailles, la mort et la renaissance, et à la fin de ce long chemin - la victoire! Il n´y a pas d´autres choix, mes frères : ce vieux monde doit disparaître dans les cendres..."