L´algèbre arabe: genèse d´un art

Malgré un titre bien précis, l’auteur a évité le plus possible les développements techniques et privilégié les orientations essentielles des activités algébriques. De nombreux encarts fournissent les sources arabes (réflexions, commentaires, démonstrations...) avec la traduction en langage et/ou en symboles actuels. En annexe, on trouvera notamment un lexique des termes techniques, des biographies de mathématiciens et quelques de problèmes types comprenant toujours la traduction en « écriture moderne » Dans l’exposé des différents moments de l’histoire de l’algèbre arabe, l’auteur a délibérément distingué deux aires géographiques, l’Orient et l’Occident musulmans. La première englobe tout le Proche Orient et l’Asie Centrale (jusqu’aux frontières de l’Inde et de la Chine) alors que la seconde est limitée au Maghreb et à l’Andalus (entité géopolitique et culturelle, aux frontières fluctuantes, comprenant l’ensemble des territoires de l’Espagne et du Portugal qui ont été intégrés à l’empire musulman depuis 711, date du début de la conquête de la Péninsule ibérique, jusqu’à 1492, année de la chute de Grenade et de la fin de la Reconquista). Malgré l’unité culturelle et scientifique de ces deux grandes régions de l’empire, des éléments spécifiques à chacune d’elles ont amené l’auteur à bien les distinguer. Enfin, contrairement à la production algébrique arabe d’Orient, celle de l’Occident était, jusqu’aux alentours de 1980, peu connue. Les recherches de ces vingt-cinq dernières années ont permis d’exhumer un certain nombre de documents produits en Andalus et au Maghreb entre le Xe et le XVe siècle. Ils renouvellent notre connaissance sur la contribution de ces deux régions de l’empire musulman.