Les obus jouaient à pigeon vole

Les obus jouaient à pigeon vole
1916 : tranchée de première ligne, au lieu dit le Bois des Buttes. Le 17 mars, vers seize heures, le sous-lieutenant Kostrowitzky, dit Guillaume Apollinaire, engagé volontaire surnommé Cointreau-whisky, est atteint à la tempe par un éclat d´obus. Un cruel compte à rebours retrace les vingt-quatre heures précédant l´impact. La camaraderie, la trouille, les infimes moments de calme, la musique des bombes, une odeur qui surgit dans le soir, la faim, la paix qu´on attend, la mort qui vague, le souvenir de l´amour...
- c´est cette curieuse alchimie que saisit le récit de Raphaël Jerusalmy, montrant Apollinaire, l´artiste, le combattant, le soldat de l´art, traquant la poésie jusque dans la bataille. La guerre pourrait au moins servir à ça : vivre chaque minute comme si demain n´existait pas, écrire chaque ligne comme si c´était la dernière.