Jean Martin (1911-1996) Peintre de la Réalité
Jean Martin (1911-1996) Peintre de la Réalité
En marge des débats autour de la querelle du réalisme, Jean Martin développe une « peinture de la réalité » marquée par l’ascendance des peintres du XVIe siècle allemand, dans le sillage de Gru¨newald, mais encore de l’expressionnisme flamand contemporain du groupe de Laethem-Saint-Martin.
À l’image de Stanislas Fumet, la critique contemporaine distingue une manière sans équivalent dans la peinture française des années trente, un trait aigu ciselant un coloris fondu dans une pâte d’émail. En 1938, sa rencontre avec le critique Henri Héraut, fondateur du groupe Forces Nouvelles, se révèle des plus déterminantes, l’artiste se voyant dès lors associé à différentes manifestations nationales prônant un réalisme vertueux.
Peintre de la guerre d’Espagne, puis de la défaite, il participe en 1940, aux côtés de l’éditeur Marc Barbezat, à la naissance de la célèbre revue littéraire L’Arbalète. Après-guerre, Jean Martin quitte Lyon pour Paris où il participe au renouveau des arts de la scène en créant décors et costumes pour des productions théâtrales qui lui font côtoyer parmi les figures majeures du spectacle français. Il fonde, au début des années cinquante, la galerie Art et tradition chrétienne prenant une part active au renouveau de l’art sacré durant les années conciliaires.
Première monographie consacrée à l’artiste, le présent ouvrage s’inscrit dans le renouveau des études relatives à l’histoire de la peinture au XXe siècle au prisme de la permanence de la figure.